CYCLOPS - 56’12 - UK ‘03
Style:
pop-rock-progressif
Cotes : DP2-DR2-PR2
Plut t prolifique,
l’ami Guy MANNING,
dont le
groupe porte tout simplement le nom. Le voici déjà à son cinquièmealbum
depuis 1999, faut suivre
! Et comme toujours,
il a, en plus des musiciens «du
groupe», fait appel
aux talents extérieurs et aux
De plus, et cela apporte incontestablement beaucoup de richesses sonores
au résultat final, il a fait
appel à Tim Moon et ses nombreux
instruments (flûtes,violons,...) pour apporter une touche
supplémentaire très réussie.
Quand on sait que la
Souvent,
on imagine pouvoir déclarer d’un artiste aussi prolifique qu’il
ferait bien de ne sortir qu’un disque sur deux, et mieux trier sa
production. C’est donc ce que je m’apprêtais à faire... et que je ne
ferai pas.
L’album commence par 5 très bons
titres de mise en bouche, le premier faisant plus Jethro Tull
que nature (époque A) (l’accent et
la voix nasillarde de Manning n’y est pas pour rien), le second beaucoup
plus athmosphérique, voire
«world» avec utilisation de mellotron, un
troisième bluesy comme les
écrivait Rick Davies, avec appels
de violon et de minimoog plus osés que ne se permet Supertramp
aujourd’hui, un
quatrième qui est une magnifique
ballade acoustique digne des grands moments du Tull, et un 5e
plus poppy et intimiste en
mid-tempo où la finale de
saxo/moog/guitare est superbe.
Tout cela est fondamentalement agréable et amène
tout naturellement vers le
plat de résistance qui clôture l’album,
LA pièce progressive de
20 minutes où tout se mêle, se
succède, se rejoint, pour mieux
se séparer encore. Une longue
suite basée sur le rêve, qui
propose tour à tour du piano
classique minimaliste, un voyage en jazzy fusion, un retour en symphonique
flûté camélien, du saxo VDGG puis une
tranche d’harmonica, etc etc.
Comme de plus, le travail de Manning reste éternellement mélodique,
il ne choquera vraiment
personne. Et c’est peut-être finalement ce qu’on pourra
lui reprocher de plus justifié. Je ne pense pas, et c’est
dommage, que ce disque élargira
le cercle des amateurs de
Manning, car il n’a rien de suffisamment flamboyant pour le considérer
comme incontournable, mais
il ravira vraiment ceux qui y sont déjà sensibles.
Un album très mature, et
très largement supérieur à ce à quoi je m’attendais. Dans ce
sens là, j’adore toujours me tromper
!
Pierre
Romainville
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