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manning - The VIEW FROM MY WINDOW
by PIERRE ROMAINVILLE (PROG-RESISTE)


CYCLOPS - 56’12 - UK ‘03

Style: pop-rock-progressif
Cotes :
DP2-DR2-PR2

Plut t prolifique, l’ami  Guy MANNING, dont le
groupe porte tout simplement le nom. Le voici déjà à son cinquièmealbum depuis 1999,
faut suivre ! Et comme toujours,
il a, en plus des musiciens
«du groupe», fait appel
aux talents extérieurs et aux orgues de son compère Andy
Tillison qu’il a côtoyé dans Parallel or 90° et récemment dans le projet The Tangent et le très beau "The music that died alone"

De plus, et cela apporte incontestablement beaucoup de richesses sonores au résultat final, il a
fait appel à Tim Moon et ses nombreux instruments (flûtes,violons,...) pour apporter une touche supplémentaire très réussie. Quand on sait que la (très jolie) saxophoniste Laura Fowles fait aussi partie du quartet de base, on imagine le nombre de dimensions instrumentales que peut prendre la dernière oeuvre de Manning.

Souvent, on imagine pouvoir déclarer d’un artiste aussi prolifique qu’il ferait bien de ne sortir qu’un disque sur deux, et mieux trier sa production. C’est donc ce que je m’apprêtais à faire... et que je ne ferai pas.

L’album commence par 5 très
bons titres de mise en bouche, le premier faisant plus Jethro Tull que nature (époque A) (l’accent et la voix nasillarde de Manning n’y est pas pour rien), le second beaucoup plus athmosphérique, voire «world» avec utilisation de mellotron, un troisième bluesy comme les écrivait Rick Davies, avec appels de violon et de minimoog plus osés que ne se permet Supertramp aujourd’hui, un quatrième qui est une magnifique ballade acoustique digne des grands moments du Tull, et un 5e plus poppy et intimiste en mid-tempo où la finale de saxo/moog/guitare est superbe. 

Tout cela est fondamentalement agréable et
amène tout naturellement vers le plat de résistance qui clôture l’album, LA pièce progressive de 20 minutes où tout se mêle, se succède, se rejoint, pour mieux se séparer encore. Une longue suite basée sur le rêve, qui propose tour à tour du piano classique minimaliste, un voyage en jazzy fusion, un retour en symphonique flûté camélien, du saxo VDGG puis une tranche d’harmonica, etc etc. 

Comme de plus, le travail de Manning reste éternellement
mélodique, il ne choquera vraiment personne. Et c’est peut-être finalement ce qu’on pourra lui reprocher de plus justifié. Je ne pense pas, et c’est dommage, que ce disque élargira le cercle des amateurs de Manning, car il n’a rien de suffisamment flamboyant pour le considérer comme incontournable, mais il ravira vraiment ceux qui y sont déjà sensibles. 

Un album très mature,
et très largement supérieur à ce à quoi je m’attendais. Dans ce sens là, j’adore toujours me tromper !

Pierre Romainville


 

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