French
Un an après "Anser's
Tree", Guy Manning nous revient déjà avec un
nouveau concept. Incroyable comme il est prolifique ce gars-là.
Encore une fois il s'agit d'un concept particulièrement soigné
que Guy nous raconte avec sa voix si particulière et son chant
de conteur. Cette fois il s'est fait aider à la production par
son compère de The Tangent, Andy Tillison, qui
donne aussi un coup de main de ci de là aux claviers et dans les
choeurs.
La base de ce nouveau concept lui est venue après avoir été
jouer dans un festival à Bilston, ville située dans l'ouest des
Midlands. Il avait envie de rester pendant la durée du festival
et a loué une chambre dans un hôtel qui avait été habité par un
ara. Il nous rassure, il ne mords pas. Au bout de la rue se
trouvait une haute demeure à l'état d'abandon, très dégradée
même. Un écriteau l'interpelle : "Danger, n'entrez pas, la
dernière personne est morte." Quoi de plus normal somme toute,
les maisons nous survivent dans la plupart des cas. En tout cas,
lorsqu'il s'est ensuite remis à l'écriture pour cet opus,
Manning s'est souvenu de cela et a basé l'histoire sur cette
demeure étrange.
Le morceau titulaire est déjà une superbe entrée en matière. Le
saxophone de Laura Fowles fait merveille comme à chaque
fois. La voix de Guy Manning possède ce grain particulier qui
nous rappelle Ian Anderson de Jethro Tull. La
flûte de "The Calm Absurd" ne fait qu'accentuer cette
impression. C'est toujours Stephen Dundon qui s'y colle.
"Lost In Play" prend des tons folk avec sa guitare
acoustique, son orgue nous charme, le chant s'épanche en
mélancolie avant d'exploser de façon très rock alors que
l'intensité grimpe. Puis c'est tout en douceur et en finesse,
avec des arrangements éblouissants, que le morceau s'écoulera
nous faisant chavirer de bonheur.
"Understudy" se fait plus tendu, plus rock aussi. Les
claviers virevoltent et se mélangent avec la guitare alors que
notre conteur égrène ses paroles avec insistance. "Skimming
Stones" alternera les couleurs passant par un folk aux
couleurs locales. Le violon de Ian Fairbairn fait ici une
incursion de taille, alternant les passages avec l'orgue et la
flûte, se mélangeant même par moments. David Million est
également éblouissant à la guitare comme tout au long de cette
rondelle d'ailleurs. "Antares" multiplie encore une fois
les tableaux, après Jethro Tull nous faisons aussi une virée par
Camel.
"Icarus & Me" laisse à nouveau éclater le saxo alors que
le chant des couplets se pose sur une ambiance Genesis
grande époque. L'ombre de Peter Gabriel plane par moments
alors que saxo et orgue se font un peu Van der Graaf
Generator. Ce mélange ajouté aux particularités bien Manning
se révèle très réussi. Les Beatles passent par
"Pillars Of Salt". Le voyage se poursuit fin des sixties
début des seventies passant par Woodstock et Altamont. La
guitare rappelle Harrison et certains arrangements l'album blanc
ou le sergent poivre. Les violons de "Inner Moment"
baignent un final acoustique tout en douceur et mélancolie.
Notons encore la belle pochette et le livret merveilleusement
composé par Rosie Manning (Lilac Productions), fille de
Guy. Le feuilleter nous plonge dans l'ambiance de cette maison
étrange perchée sur le haut de la falaise près de l'océan, un
petit déplacement géographique que s'est permis Manning afin
d'accentuer le mystère.
Ce nouvel opus de Manning semble au premier abord plus difficile
d'approche. Pourtant, il gagne à chaque écoute et nous ne
saurions trop vous conseiller de persévérer car la récompense
sera de taille. L'artiste nous y propose un véritable voyage
dans le temps tout en visitant l'étrange demeure. C'est encore
une fois un excellent album qu'il nous offre. Ne vous en privez
pas !
English (BabelFish)
One year after "Anser's Tree", Guy Manning returns to us
already with a new concept. Incredible as it is prolific this
guy. Once again it acts of a particularly neat concept that Guy
tells us with his so particular voice and its song of
storyteller. This time it was made help with the production by
its accomplice of The Tangent, Andy Tillison, which gives also a
blow of hand of Ci from there to the keyboards and in the
choruses. The base of this new concept came to him after having
been to play in a festival with Bilston, city located in the
west of the Midlands. It wanted to remain throughout festival
and rented a room in a hotel which had been inhabited by a
macaw. It reassures us, it do not bite.
At the end of the street a high residence with the state of
abandonment was, very degraded even. A sign challenges it:
"Danger, do not enter, the last person died." What could be more
normal altogether, the houses survive us in the majority of the
cases. In any case, when it then went back to the writing for
this opus, Manning remembered that and based the history on this
strange residence.
The titular piece is already a superb introduction. The
saxophone of Laura Fowles makes wonder as each time. The voice
of Guy Manning has this particular grain which points out Ian
Anderson to us de Jethro Tull. The flute of "The Calm Absurd"
does nothing but accentuate this impression. It is always
Stephen Dundon which is stuck to it. "Lost In Play" takes tone
folk with its acoustic guitar, its organ charms us, the song
épanche in melancholy before exploding in way very rock'n'roll
whereas the intensity climbs. Then it is all carefully and in
smoothness, with dazzling arrangements, that the piece will run
out making us capsize happiness. "Understudy" is done tended
more, plus rock'n'roll too. The keyboards circle and mix with
the guitar whereas our storyteller shells his words with
insistence. "Skimming Stones" will alternate the colors passing
by a folk with the local colours. The violin of Ian Fairbairn
makes an incursion of size here, alternating the passages with
the organ and the flute, mixing even per moments. David Million
is also dazzling with the guitar as throughout this disc
besides. "Antares" once again multiplies the tables, after
Jethro Tull we do also one transfered by Camel. "Icarus & Me"
again lets burst the sax whereas the song of the verses is posed
on a Genesis environment great time.
Plane shade of Peter Gabriel per moments whereas sax and organ
are made a little Van der Graaf Generator. This mixture added to
the characteristics well Manning appears very succeeded. Beatles
pass by "Pillars Of Salt". The voyage continues fine sixties
beginning of the seventies passing by Woodstock and Altamont.
The guitar points out Harrison and certain arrangements the
white album or the sergeant pepper. The violins of "Inner
Moment" bathe final acoustics carefully all and melancholy.
Still let us note the beautiful small pocket and the booklet
marvellously composed by Rosie Manning (Lilac Productions),
daughter of Guy. To divide into sheets plunges us in the
environment of this strange house perched on the top of cliff
close to the ocean, a small geographical shift that was allowed
Manning in order to accentuate the mystery.
This new opus of Manning seems with the first more difficult
access of approach. However, it gains with each listening and we
could not too advise you to persevere because the reward will be
serious. The artist proposes there a true voyage in time to us
while visiting the strange residence. It is once again an
excellent album which it offers to us.
Do not deprive any to you!
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