Reviews

End of Page


Back

Forwards

REVIEW OF - "SONGS FROM THE BILSTON HOUSE"
HARMONIE MAGAZINE (Philippe Arnaud)

< PDF of magazine article >
 

FRENCH

Guy Manning est écoeurant, tout autant que son acolyte Andy Tillison. Ce duo infernal, qui avait commencé à sévir dans les années 90 avec Parallel or 90 degrees, s’est depuis illustré, entre autres, avec The Tangent.

Mais ça ne les empêche pas de contribuer, brillamment de surcroît, aux compilations Colossus/Musea (sous le nom de La Voce dell vento). Et comme ça ne lui suffi t pas, Guy Manning publie régulièrement des
albums solos dont la qualité ne cesse de croître. Enfi n, « solo », en ce qui concerne les compositions. Car si Guy joue ici des guitares (incluant mandouline, bouzouki...), des claviers et des percussions, il est épaulé à la production, aux percussions et aux claviers par l’inépuisable Tillison, et à l’exécution par une pléiade d’invités de talent :

Dave Million (guitares), Ian Fairbairn (violon), Laura Fowles (saxo et chant), Steve Dundon (fl ûtes), Julie King (chant).
Si The Tangent s’est imposé comme un groupe majeur du prog’ d’aujourd’hui, Manning, lui, reste encore assez méconnu.

Songs from the Bilston house, son meilleur album solo à ce jour
selon nous, montre à quel point c’est injuste.
Mais c’est aussi un peu de sa faute : un auditeur (très) distrait écoutant l’album pourrait penser que c’est de la pop, tant les mélodies sont imparables et surtout, tant ça semble couler de source, avec une
fl uidité totale. Pas de breaks brutaux, pas de démonstration technique, pas de frime...

Tout ça semble « facile » alors que c’est une vertigineuse démonstration d’inspiration et de savoir-faire. Manning a d’une certaine façon trouvé la pierre philosophale du prog : une continuité mélodique permanente, avec des variations qui coulent de source, et dans le même temps un chambardement instrumental permanent –un seul exemple : ces claviers symphoniques surgis de nulle part prenant la relève d’un violon expirant à cinq minutes du début dans Antares.

Dans un même morceau –mine de rien, la plupart tournent autour des huit minutes–, se succèdent solis de fl ûte, de saxo, de violon, de guitare, jamais trop longs ni trop courts. Chaque pièce est un miracle d’équilibre.

Pour l’anecdote, l’idée de l’album est venue à Guy en voyant, près d’un hôtel qu’il partageait avec White Willow, une maison abandonnée
avec une pancarte : « N’entrez pas, la dernière personne entrée
ici est morte ». Quoi qu’il en soit, la musique, elle, est du progressif grand cru, avec des infl uences celtiques marquées (Antares, par exemple, ou Inner moments).

Mais l’inspiration est plus diverse et plus personnelle : un morceau comme Pillars of salt recèle un break d’orgue qu’on croirait fait par Ray Manzarek, et Manning a maintenant complètement digéré le trauma Peter Hammill qui marquait ses premières productions ; tout au plus Skimming stones rappelle-t-il son mentor. Tout cela est donc très éclectique.

Le chant légèrement nasillard de Guy pouvait naguère agacer, il compense à présent ce petit désavantage –pour certains auditeurs
au moins– par une interprétation vocale d’une sobriété et d’une justesse absolues.

Si l’on ajoute à cela des solis de fl ûte bondissants, on comprendra que c’est au fond l’ombre de Ian Anderson et d’un certain Jethro Tull
qui plane sur certaines séquences. Manning continue d’ailleurs à affi cher un goût pour les sonorités d’orgue type Hammond, qu’il
sait exploiter comme personne.


Songs from the Bilston house est une petite merveille qui ne cesse de dévoiler de nouveaux trésors au fur et à mesure qu’on se familiarise avec elle. Comme toute maison hantée qui se respecte....

Philippe Arnaud


ENGLISH (via BABEL FISH)

Guy Manning is nauseating, very as much as his assistant Andy Tillison. This infernal duet, which had started to prevail in the Nineties with Parallel but 90 degrees, is since magazine, inter alias, with The Tangent. But that does not prevent them from contributing, brilliantly in addition, with Colossus/Musea compilations (under the name of Voce dell vento). And like that been enough for him T not, Guy Manning regularly publishes albums solos whose quality does not cease growing. Enfi N, "solo", with regard to the compositions. Because if Guy plays here of the guitars (including mandouline, bouzouki...), of the keyboards and the percussions, it is shouldered with the production, the percussions and the keyboards by inexhaustible Tillison, and with the execution by a pleiad of guests of talent: Dave Million (guitars), Ian Fairbairn (violin), Laura Fowles (sax and song), Steve Dundon (flutes), Julie King (song). If The Tangent were essential like a major group of the prog' of today, Manning, it, remain still enough ignored. Songs from the Bilston house, its best album solo to date according to us, shows at which point it is unjust. But it is a also little its fault: a listener (very) inattentive listening to the album could think that it is the pop one, so much the melodies are imparables and especially, so much that seems to run of source, with a total fluidity. No the brutal station-wagons, not of technical demonstration, not of brags... All that seems "easy" whereas it is a vertiginous demonstration of inspiration and know-how. Manning in a certain way found the stone philosopher of the prog: a permanent melody continuity, with variations which run source, and in same time a permanent instrumental upheaval - only one example: these symphonic keyboards emerged from nowhere taking the changing of a violin expiring at five minutes of the beginning in Antares. In the same piece - mine of nothing, the majority turn around the eight minutes -, follow one another solis of flute, sax, violin, of guitar, never too long nor too courts. Each part is a miracle of balance. For the anecdote, the idea of the album came to Guy while seeing, close to a hotel that it divided with White Willow, a house given up with a sign: "do not enter, the last person entered here died". At all events, the music, it, is progressive great vintage, with infl marked Celtic influences (Antares, for example, or Inner moments). But the inspiration is more various and more personal: a piece as Pillars of salt conceals a station-wagon of organ which one would believe makes by Ray Manzarek, and Manning now completely digested the trauma Peter Hammill which marked its first productions; at most Skimming stones points out it its mentor. All that is thus very eclectic. The song slightly nasillard of Guy could at one time aggravate, it compensates for now this small disadvantage - for certain listeners with less by one vocal interpretation of an absolute sobriety and an accuracy. If one adds to that of the leaping solis of flute, one will understand that it is at the bottom the shade of Ian Anderson and certain Jethro Tull which planes on certain sequences. Besides Manning continues with affi expensive a taste for sonorities of standard organ Hammond, which it can exploit like anybody. Songs from the Bilston house is a little marvel which does not cease revealing new treasures as one is familiarized with it. As any haunted house which is respected....

 Philippe Arnaud
 


Back

Forwards